Mixité choisie ?

A quoi ça sert ?

Il faut commencer par constater que la non-mixité masculine se retrouve depuis la préhistoire au sein de l'immense majorité des instances de pouvoir, et qu'elle continue de servir et de renforcer le patriarcat.

La non-mixité ou mixité choisie permet la mise en commun et le partage de paroles et d’expériences de femmes, de personnes LGBTQIA+, de personnes issues des minorités de genre ou de groupes socio-historiquement marginalisés.
Elle permet également de se reconnaître en tant que personne et de s'affirmer individuellement à travers la prise de parole et l’échange.

Sans mecs cishet. Ça veut dire quoi ?

L'expression cishet est une contraction de cisgenre et hétérosexuel. Prononcer "cissette".
Mec désigne de manière familière l'homme, et est employé ici pour souligner une orientation patriarcale d'une masculinité hégémonique et destructrice (sexisme, racisme, homophobie, transphobie,validisme, classisme, etc.).
Les rencontres en mixité choisie peuvent selon les cas, proposent d'inviter uniquement les personnes racisées, ou grosses, ou juives, ou sexisées, ou homosexuelles, ou lesbiennes, ou transgenres, ou non binaires, etc.

L'expression mecs cishet renvoit aux personnes s'identifiant au groupe socialement dominant.
Au groupe à l'origine du patriarcat.

Le féminisme est un mouvement qui lutte contre le patriarcat.
Pour organiser sa lutte, la mixité choisie est une manière de mieux appréhender et contrer le patriarcat, d'élaborer sans cesse de nouveaux outils à la fois pour une meilleure affirmation de soi et une résistance à cette terrible usine à gaz.

Sans mecs cishet est une formulation familière utilisée dans le cadre d'évènements organisés davantage par des personnes situées dans la tranche d'âge 18-30 ans, employant un langage dit urbain ou argotique.

Poursuivre la lecture

Retrouvez quelques définitions sur d'autres sites :
Wikipedia, Pour la Solidarité, Grève Féministe Suisse, Le Vif, Celles qui osent, etc.

Lutter en tant qu'homme cishet

Vous vous identifiez comme un homme cisgenre et hétérosexuel et souhaitez également la fin du patriarcat ?
L'enjeu est de taille, et se revendiquer pro-féministe implique davantage que seulement souhaiter l'égalité hommes-femmes, ou trouver normal que les salaires soient équivalents ou les tâches domestiques équitablement réparties.

S'impliquer dans la lutte contre le patriarcat aux côtés des personnes sexisées ou minorisées, c'est bien plus.

En tant qu'homme blanc cisgenre, il est possible de réinvestir à bon escient ses privilèges, ses pouvoirs et sa conscience intellectuelle. Ou comment mettre à profit ses compétences et ses connaissances, et les réinjecter de manière utile et constructive dans cette lutte.
C'est enfin se positionner, en dénonçant le patriarcat comme fléau de l'humanité, en revendiquant son engagement féministe.

Voici quelques pistes :

  • Devenir autodidacte du féminisme
  • S'investir dans des organismes et institutions
  • Identifier et abandonner certains de ses privilèges
  • Adopter la misandrie culturelle
  • S'impliquer dans les filières du soin, de l'éducation et de l'enfance
  • Coller des affiches
  • Organiser des babysitting lors de rencontres en mixité choisie
  • Soutenir pleinement les initiatives associatives existantes

Devenir autodidacte !

Il y a une quantité infinie d'ouvrages, de documentaires, d'interviews, de podcasts..

Pour éviter de se perdre dans ce choix immense, Vulcana vous propose de commencer tout simplement par un seul et unique document :
Les Couilles sur la Table de Victoire Tuaillon, et son premier épisode : Il n'y a pas de crise de la masculinité.