Une personne est dite alliée lorsqu’elle soutient et défend un individu, un groupe ou une communauté victimes ou susceptibles d’être victimes de rejet ou de discriminations. Si l’allié·e n’est pas exposé·e à des discriminations spécifiques, cette personne jouit de “privilèges”. En s’engageant, l’allié·e peut dans certains contextes, mettre ses privilèges au service de la cause défendue car cela ne l’expose pas personnellement.
Terme utilisé pour nommer des personnes de référence en milieu festif. Visibles, ces personnes sont chargées de veiller à ce que la soirée soit la plus “safe” possible, en se mettant à disposition du public en cas de comportements oppressifs, et décider du type d’intervention (médiation, signalement, exclusion, etc.).
Sentiment ou manifestation de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associés à la bisexualité. Si la biphobie a bien ses spécificités, les personnes bies avec des partenaires du même genre sont souvent perçues comme homos et subissent aussi de la gayphobie ou de la lesbophobie.
Qui s’identifie au genre assigné à la naissance. C’est le pendant du terme trans.
Fait d’annoncer que l’on est LGBTIA+. Il revient aux personnes LGBTIA+ de faire leur coming out si, quand et comme elles le souhaitent en fonction des circonstances et des risques. Une fois son coming out effectué, un individu est dit « out ». À ne pas confondre avec « outing ». A contrario, le “coming in”, c’est prendre conscience qu’on est LGBTQIA+.
Prénom assigné à la naissance et abandonné par la personne parce qu’il ne correspond pas ou plus à son identité de genre. Dysphorie de genre Émotions négatives ressenties à propos de son corps ou de son apparence. Cet état de mal-être profond résulte d’une insatisfaction vis-à-vis de son propre corps et/ou vis-à-vis de la manière dont son corps est perçu par les autres.
Un féminicide, c’est le meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre. En d’autres mots, c’est quand une femme est tuée simplement parce qu’elle est une femme. Les féminicides peuvent prendre plusieurs formes. On entend plus souvent parler d’une femme qui est tuée par son conjoint ou un ancien partenaire, mais les féminicides peuvent aussi être commis par des connaissances, de la famille ou même des inconnus.
C’est l'ensemble des personnes nées entre 1984 et 1996.
C’est l'ensemble des personnes nées entre 1997 et 2010.
Système de représentations et de valeurs plaçant l’hétérosexualité comme la norme évidente, unique et supérieure sur les plans symbolique, sexuel et affectif. Il traduit et renforce les privilèges des personnes hétérosexuelles aux dépens des lesbiennes, gays et bi·es.
Utiliser un pronom ou des accords qui ne sont pas ceux utilisés et souhaités par la personne. Si le mégenrage est volontaire, il s’agit d’un acte transphobe.
La mixité choisie consiste à se réunir entre personnes appartenant à une ou plusieurs minorités opprimées et discriminées en excluant la participation de personnes appartenant aux groupes pouvant être oppressifs et discriminants. Cela permet de créer un espace d’échange et de partage sûr et exempt des schémas de domination sociale.
La neuroatypie désigne un fonctionnement neurologique ou psychologique qui s’écarte de la norme (neurotypique). Ce terme a été inventé par et pour la communauté autistique pour souligner le caractère profondément différent de leur fonctionnement cognitif. Il a ensuite servi à désigner toute personne s’écartant du fonctionnement neurologique ou psychologique majoritaire.
La neuroatypie concerne les troubles du spectre de l’autisme; les « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, etc.); les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ; les personnes précoces intellectuellement (aussi dits haut potentiel, haut potentiel intellectuel ou surdoués – HP ou HPI); les hypersensibles. Il s’agirait d’une personne sur 4.
Qui ne se reconnaît pas dans un ou plusieurs des systèmes binaires femme-homme, féminin-masculin, hétéro-homo. Les personnes non binaires peuvent rejeter ces catégories, contester leur caractère figé ou exclusif, transcender l’idée de norme ou se reconnaître dans des catégories différentes.
Révélation de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre d’une personne LGBTI à l’insu de cette dernière ou contre son gré.
Le fait d’être reconnu·e et identifié·e comme appartenant à un genre social, une classe sociale, une race sociale, etc., par la société, les individus et / ou soi-même. Pinkwashing Procédé mercatique utilisé par un État, organisation, parti politique ou entreprise pour améliorer son image en promouvant l’homosexualité.
Pratique utilisée par des scénaristes ou des producteurs de médias pour attirer l'attention d'une audience queer via « des allusions, des blagues et des symboles homo-érotiques suggérant une relation non-hétérosexuelle entre deux personnages, qui est par la suite réfutée et dénigrée.
Qui est assigné·e à une « race », au sens social du terme du fait de certaines caractéristiques subjectives, et qui subit les oppressions qui viennent avec ces caractéristiques.
Les "safe space" doivent pouvoir être organisés s’ils sont conçus comme des espaces, limités dans le temps, permettant la communication, l’échange d’expérience, le renforcement des capacités (empowerment), la culture de l’estime de soi, l’expression libre et la construction d’une réflexion collective. C’est à cette condition que celles et ceux dont la parole est trop souvent niée, méprisée ou exclue vont pouvoir investir des lieux de rencontre et de débats mixtes et ouverts à tous.
L’organisation de ces "safe space" doit se faire en s’adressant prioritairement aux groupes-cibles concernés ("réservé aux victimes de discrimination, de racisme, aux personnes issues de minorités ethniques, sexuelles, aux lesbiennes...") en évitant de communiquer de manière excluante ("interdit aux blancs, aux hétéros...") et quoi qu’il en soit jamais sur base de la couleur de la peau.
La sérophobie, c’est la discrimination des personnes vivant avec le VIH. Elle est souvent motivée par la peur du virus et la peur d’être contaminé‧e. Cette peur peut se traduire en paroles, mais aussi en actes. Aujourd’hui, grâce aux traitements, on peut avoir une espérance de vie quasi normale lorsqu’on vit avec le VIH. Pourtant, la séropohobie n’a pas disparu.
Croyances ou attitudes discriminatoires fondées sur le genre, très généralement au détriment des femmes
Terme qui désigne les personnes victimes de sexisme et du patriarcat et qui inclut les femmes cis, les femmes trans et les personnes non-binaires perçues comme femmes.
Personnes qui se font rémunérer pour des actes sexuels.
L’acronyme apparaît en 2008 et désigne le mouvement des féministes transphobes. Les TERF excluent les femmes trans des luttes pour les droits des femmes ou des espaces féminins.
Expression inventée par le Vatican pour s’opposer au concept de genre, concept clé utilisé par les “genders studies” à partir des années 1970. La théorie du genre n’existe pas mais sert à discréditer les luttes portées par les mouvements féministes et LGBTQIA+.
Sentiment ou manifestation de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associés aux transidentités. Toute personne cis ou trans qui exprime, ponctuellement ou non, un genre perçu comme non conforme peut être victime de manifestations transphobes et/ou homophobes.
Dans le dictionnaire des transidentités, la transition est le long processus qui permet un changement physique et social pour les personnes trans. On distingue généralement deux transitions. La transition sociale est celle qui permet d’amener de nouveaux codes dans la perception et la sociabilisation genrée d’une personne (changer de prénom et de pronom en fait partie).
La transition médicale amène des changements corporaux (traitements hormonaux, chirurgies, épilations, etc.) La transition médicale facilite généralement la transition sociale. Noter que toutes les personnes concernées ne ressentent pas le besoin de recourir à une transition médicale.
Le validisme ou capacitisme est une discrimination basée sur le handicap. C’est un système d’oppressions considérant les personnes valides comme supérieures aux personnes handicapées. Le handicap est alors perçu comme quelque chose “d’anormal” et de honteux. L’idéal à atteindre est la validité. Les personnes neuroatypiques sont aussi concernées par le validisme.